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Photos d'un français cairote

17 janvier 2006

Test sanguin et Résidence

PS : je viens de recevoir les résultats de mon test sanguin, obligatoire aux étrangers vivant en Egypte (n’importe quoi, je peux vous dire que ça fait peur de se faire piquer par un gros barbu dans une pièce sale de l’administration locale…), à priori c’est bon, ils ne me renvoient pas en charter. L'objectif est une recherche du Virus du SIDA.

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16 janvier 2006

Balade le long du Nil...

Retour de vacances,

Comme dit précédemment, les égyptiens sont friands de fêtes et de ponts, d’un côté la communauté Copte qui fête Noël le 7 janvier, de l’autre l’Aïd El Kebhir des Musulmans le 9-10-11… cela nous laisse une grande semaine pour se promener dans le pays (ou en sortir, autre possibilité). Bien sûr les Coptes font parfois aussi Noël le 24 décembre, tout le monde fête le réveillon du Nouvel An le 31 décembre, etc... En fait, les Musulmans font comme les Coptes, les Coptes comme les Musulmans, et arrive bientôt le Nouvel An du calendrier lunaire (31 janvier)… Toutes les fêtes sont donc fêtées deux fois, je vous ferais donc bientôt parvenir ma seconde date d’anniversaire. Ramadan est décrété « Mois mort » dans les entreprises, mais vu que l’on se calque parfois sur le reste du monde, le mois d’Août est également un « Mois mort »… dans les creux, nous essayons de travailler.

Ceci pour vous expliquer comment cela marche et que personne ne soit étonné de me voir partir en vacances sitôt rentré de France. Cette fois-ci, ce fût le « grand » voyage en Egypte (une fois, pas deux). Départ du Caire pour Assouan, deux nuits à se reposer dans le palace d’Agatha Christie et François Mitterrand (Old Cataract), un tour dans les villages Nubiens et le désert, avion pour le temple (déplacé) d’Abu Simbel. Puis croisière sur le Nil vers Louxor en s’arrêtant dans les temples Ptolémaïques de Kom Ombo et Edfou. Nous avons terminé par la vallée des Rois et la visite des tombeaux de Ramses III, IV, et Thotmesis III ainsi que du temple de la reine Hapshetsut (qui avait pris la place du petit Thotmesis, trop jeune à l’époque etc…). Nombreuses histoires intéressantes :  de nombreux portraits, Dieux et cartouches furent martelés par les pharaons successifs (toujours jaloux du précédent, il était courant d’usurper un temple à son prédécesseur et d’y laisser sa marque), les Chrétiens (transformèrent des tombes et temples en églises, aussi bien des Croisés, que les Coptes), les pillards (le regard était martelé, sans les yeux, le pharaon ne peut voir le voleur), les Bédouins (on installe son troupeau et sa famille dans le temple, d’où de nombreux lieux noircis par les feux), et les Musulmans. Si les blocs manquants sont souvent ceux en haut des pylônes et les toits (parfois situés à plusieurs dizaines de mètres), l’explication est la suivante : les pharaons disparus (attaques successives des perses, turcs, voisins, famine, levée du peuple, installation des grecs et des romains…), les temples perdus (car éloignés ou oubliés) étaient ensevelis par plusieurs mètres de sable, les locaux revenus, ils se servaient de ces pierres restées en surface pour construire leurs habitations (ou parfois d’autres lieux de culte). Ensuite, quand on a commencé à s’intéresser à ce patrimoine, de nombreux villageois n’ont pas hésité à effacer tous hiéroglyphes et dessins sur leurs blocs et murs, de peur qu’on ne vienne démonter leurs maisons…

En plus de la mythologie, tout cela est très étonnant car les marques indélébiles, le patrimoine et l’histoire n’ont bien sûr pas toujours eu la même valeur selon les époques et les locataires des lieux. Encore aujourd’hui, si l’Unesco n’intervenait pas, on perdrait des temples sous les eaux du barrage d’Assouan, sans les français et le reste de la communauté internationale, les temples seraient en ruines. Les Egyptiens s’en fichent et ne visitent même pas les sites, même si le tourisme est le secteur numéro 1 du pays. Il faut bien s’imaginer qu’ils se fichent de tout et que tout est à la fois matière à gagner de l’argent (confère les bakchichs). Il y a ici un chantage à la destruction qui permet à l’Egypte de ne pas payer la restauration de ses monuments tout en en faisant sa première source de revenus. De même que le Canal de Suez est obsolète et avec une fréquentation en baisse, il faut payer plus (les bakshishs… c’est éprouvant). Dernièrement, la France a dû donner 200 000 $ pour laisser passer le Clémenceau (chantage, toute occasion est bonne à prendre). Bref, ceci est un léger coup de gueule et une explication d’un pays qui fait n’importe quoi (il est impossible de terminer quelquechose ici). Finalement, je peux terminer en disant que ce fut une semaine riche en antiquités, histoire, et apéritifs sur le pont ensoleillé. J’en apprends tous les jours un peu plus sur mes hôtes et ils continuent à m’étonner à l’usine. On y arrivera si Dieu le veut (Inch’ Allah), sinon, ce sera Malesh (tant pis). Dans tous les cas, la responsabilité des égyptiens ne pourrait bien sûr ne pas être engagée. Je continue à sourire et essaie de vous faire imaginer comment ça marche…

Deux points d’infos sur ce qui se passe en ce moment : nous continuons à taper sur les Soudanais, 20 morts selon la police égyptienne, 127 selon l’AFP. Les relations entre les Egyptiens et les Soudanais ont toujours été difficiles, c'est un cas général entre les pays de la Méditerranée (Maghreb, Egypte...) et leurs pays limitrophes au Sud. Ces Soudanais sont pour la plupart des populations torturées fuyant le Darfour. Le HCR égyptien les a laissé tombé et ils campent ici depuis presque 1 an. Sinon, il a neigé dans un avion la semaine dernière entre Le Caire et Louxor, je n’étais pas dedans, mais la température y est descendu à -7°C. Les masques à oxygène de fonctionnaient pas, les hôtesses ne se sont pas laissées abattre et ne se sont pas arrêtées d’éponger le couloir ( ????). Finalement le pilote a fait demi-tour. Les passagers ont pu repartir sur une autre compagnie.

28 novembre 2005

Histoires d'usine égyptienne...

Tenez, juste quelques anecdotes du genre de truc qui arrive (tout le temps) à l’usine :

D’abord, il faut vous expliquer que nous avons des agents de sécurité, qui ne servent pas à grand-chose et passent leur journée à bailler (nous avons tout de même des miradors comme toutes les usines égyptiennes, cela servant seulement à embaucher 4 gars en plus et à les mettre à l’ombre). Bref, hier, un de ces super-gardiens a réussi à perdre son pistolet dans l’usine… qui a été retrouvé 4 heures plus tard par un ouvrier dans les toilettes… ça rassure. Cet événement me donne envie de vous faire une revue de détails…

Autre chose : comment changer une ampoule à 3m de haut ? prenez une planche, posez la en équilibre sur une machine, mettez un égyptien pour faire contre-poids. Installez un autre égyptien au bout de la planche, il dévisse l’ampoule, puis envoie son copain-contre-poids chercher l’ampoule. Emmenez le à l’hôpital.

Allez, on continue : comment allez chercher une pièce de rechange chez un fournisseur ? donner la voiture du responsable de prod à un ouvrier, le laisser faire 20km à contre-sens sur l’autoroute, découvrir 3 mois plus tard que la carte grise a été confisquée et qu’il y a 4000 frs de PVs en attente de paiement…

Comment faire sauter les plombs de toute l’usine : laisser 3 égyptiennes vider des sauts d’eau au pied de vos machines à commande numérique (mais pas la serpillère, je parle de noyer l’usine sous 4cm d’eau en guise de ménage…).

Comment faire un trou dans une dalle en béton : transporter une presse de 20T avec une grue manœuvrée par des égyptiens en tongs, ajouter deux ou trois égyptiens sur la machine, plus deux en dessous (en tout cas pas très loin), laisser bondir la grue sur 1 mettre et tomber

la presse. Remercier

Dieu

d’être resté à

20 mètres

. Remercier Allah de ne pas avoir perdu un Egyptien. Une prochaine fois.

Voilà, tout ceci fait peur mais est bien arrivé…on essaie de changer les choses…

21 novembre 2005

Aujourd’hui 21 novembre, il pleut.

Je viens de passer 130 jours sans pluie, pour moi un record.

14 novembre 2005

Les monastères Coptes de la Mer Rouge

Je sors de 10 difficiles jours de vacances, récupérés grâce à un grand nombre de jours fériés musulmans et égyptiens, bref, ça fait du bien et cela m’aura permis de voir du pays… soit, pour vous, cela signifie encore des photos : deux road-trips, le premier pendant 3 jours avec 4 copains, 800km, nous sommes d’abord passés par la plus grande oasis d’Egypte (Fayoum) bordée par un lac (le lac Qarun) et de jolis villages de pêcheurs ainsi que par n’impressionnantes palmeraies. Puis traversée du désert jusqu’à la Mer Rouge avant de revenir sur nos pas pour visiter 2 monastères coptes du IVe siècle accrochés aux montagnes.

Alors quelques explications : les coptes sont des égyptiens orthodoxes, église bien à part des églises orthodoxes russes et grecques. N’empêche que leurs prêtres et moines ont la même tête, c'est-à-dire une grande barbe blanche, une robe noire et un joli chapeau, une grande croix en bonus. Les coptes ont un pape bien à eux, Sheruda (3e, je crois), pape d’Alexandrie. Les Coptes sont une forte minorité (bah oui), c'est-à-dire qu’ils représentent un peu plus de 8% de la population égyptienne : comme toute minorité, ils sont (se disent) oppressés. Ils n’ont pas le droit à tous les postes de la fonction publique (personnellement, je n’envie pas les policiers sur leurs chaises par 40°c), vivent comme les autres égyptiens (en termes de mode de vie : mariage, morale etc…), mais nombreux sont ceux occupant les postes de cadres (ils ont de bonnes écoles). A part ça, les coptes portent tous une croix, ont un tatouage au poignet, aiment bien les fast-foods et les pèlerinages dans les montagnes. Voilà pour la présentation.

Les moines nous ont offert à manger, nous ont fait visiter ces endroits assez magiques, puis nous sommes repartis vers un hôtel à 30 francs/nuit (pas trop d’importance tant que l’on a une terrasse avec vue sur le désert et une grande glacière pleine d’apéro). Petites routes, beaux paysages, tranquille.

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30 octobre 2005

Guide Bédouin fan de Céline Dion

Encore deux nuits passées sous les étoiles, un régal ! Quitter Le Caire, son bruit, sa vie grouillante et sa pollution… cela fait du bien le temps d’un week-end, départ jeudi en fin d’après-midi avec St Cyriens, presque 400km de nuit sur une route sans panneaux (inquiétant mais en fait très rapide, il faut être certain d’être parti sur la bonne route dès le départ, et surtout, ne pas oublier d’avoir fait le plein d’essence), une grande ligne droite dans le désert avant d’arriver dans une oasis pile pour l’heure du dîner dans un camp… puis vers minuit, on monte dans les 4x4 pour s’éloigner de nouveau et passer la première nuit dans le désert autour d’un feu. Le lendemain : escalade de dunes, sieste, contemplation de coucher de soleil et soirée à boire du thé en comptant les étoiles filantes. Notre guide était encore un fou du volant, finalement plutôt doué, fan de Céline Dion (dont il nous a quand même épargné les cassettes, son rêve est d’aller au Canada et de voir la neige) et accompagné d’un cuisto ressemblant énormément à Joey Starr, en plus gentil.

La route menant du Caire à l’oasis a été construite en 1967, avant il fallait 10 jours en chameaux. L’oasis est autonome et subvient elle-même à la plupart de ses besoins, de nombreux vestiges romains se trouvent aux alentours, les grecs puis les romains y furent longtemps installés. Très récemment, plusieurs centaines de momies y ont été découvertes, dans des tombeaux décorés à la fois avec les dieux égyptiens et des symboles grecs ou romains, en fait les riches familles de grecs ou romains qui vivaient ici adhéraient à la conception égyptienne de l’au-delà et se firent embaumer à l’égyptienne.

Des vignes et des oliviers poussaient autrefois dans l’Oasis, on peut voir d’anciennes cuves pour le vin et d’anciens canaux d’irrigation. Comme dans toutes les oasis, l’eau provient du sous-sol, on peut trouver de nombreuses sources d’eau chaude. Semaine prochaine : descente jusqu’à Dahkla, 250km au sud de Baraheya, lieu très traditionnel avec d’ancestraux villages fortifiés construits en terre.

16 octobre 2005

Back from the desert

Ok, i’m just back from the desert… We were 5 bodies in a 4-wheel drive in the middle of nowhere, climbing dunes and sleeping on the sand. I’ve had a such good time in this place, it was amazing and quite cheap ! We spent two nights around a fire, looking at the stars… it was so quiet, so peaceful… now, at the factory, I’m listening to the machines right in front of my office, it’s quite disturbing after these few days of vacation !! anyway, I’m going back to the desert in one month (and for 4 days), yeah !! The landscapes are just so wonderful here, we visited places called “black desert”, “white desert”, “western desert”, all not too far from

Libya

.

The white desert is surprising, there are so many different forms of white rocks sculpted by the wind, you can imagine forms as animals, mushrooms or trees (as you can do with clouds), we finally finish our trip swimming in hot springs (about 40°) before to come back to Cairo. Let see some pictures, I hope that you’re all fine wherever you are, I whish you new discoveries and new trips !! We’re all welcome, I hope to see you there, we’ll organize nice desert trips all together whenever you want !

2 octobre 2005

Palais Manial, Dahchour, Ramadan

Toujours beaucoup de soleil, quelques nouvelles visites et d’autres en perspective. Jeudi soir c’était grand repas de gala des français au Caire, c’était sympa, en tout cas nous avons bien mangé J Jeudi prochain je pars dans le désert pour trois jours, nous serons 5 à dormir sous les étoiles + un cuisto et un guide, ça promet ! Hier après-midi, visite des Pyramides de Dahchour, au sud-ouest du Caire, à 25km. Il y a cinq pyramides, c’est bien moins fréquenté que Gizeh et c’est vraiment au milieu des dunes. Vous trouverez quelques photos de ces pyramides étonnantes.

Le Ramadan commence la semaine prochaine, les ouvriers vont partir de l’usine à 16h00 pour retrouver leurs familles et rompre le jeun, ils vont faire la fête chez eux pendant un mois et surtout consommer de nombreuses émissions télévisées, la moitié des restaurants et tous les commerces seront fermés entre 16h00 et minuit, heure à laquelle les gens sortiront à nouveau de chez eux pour faire les courses et boire un thé… le rythme est incroyable ici, avis aux fans de Kebaps à 1 heure du matin et de supérettes midi-minuit, ça c’est en France, en Egypte si vous cherchez un poulet rôti à 3 ou 4heures du mat’ il n’y a pas de soucis et les broches tournent toujours… par contre le matin tout ouvre à 10 ou 11h, ensuite ils font une bonne sieste de 15h à 18h…

En ce moment, c’est un peu Noël ici, les maisons sont décorées, les rues aussi, il y a des guirlandes lumineuses partout, ça étincelle, le plus joli ce sont des dizaines de lampes orientales accrochées dans les arbres, on appelle ça les « Fenouz », parfois il y en a une centaine sur un rond point (Midam)… je vous enverrai des images, c’est assez étonnant.

Vous trouverez également quelques photos du Manial Palace, palais construit en 1901 par un dénommé Mohamed Ali marié à une française (sa seule et unique femme, enfin je crois), c’est un endroit plutôt sympa et il y a un pavillon de chasse poussiéreux et vraiment kitsch qui fait office de musée d’histoire naturelle au Caire (un couloir de

30 m

de long, c’est tout…).

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